Tout d’abord, qu’est-ce qu’une maison dite « traditionnelle » ou « préfabriquée en bois » ?

Dans le premier cas, il s’agit d’une construction érigée sur site, à partir de parpaing ou de brique.

Dans le deuxième cas, la maison est d’abord « fabriquée » en usine avec la préparation de plusieurs modules en trois dimensions, équipés et revêtus : il n’y a plus qu’à assembler les différentes pièces sur le chantier, avant quelques finitions.

Bien sûr, le choix du mode de construction a un impact, et cela dans plusieurs domaines.

Prix, design et qualité

Une maison traditionnelle coûte environ 20% moins cher que sa version préfabriquée en bois. Cela vous encouragera-t-il à augmenter votre surface d’autant ? Voire à travailler un peu plus les plans ?

D’autant plus que votre imagination n’est pas bridée par la brique : le préfabriqué est par contre soumis à une conception standardisée, qui favorise l’assemblage des modules. Et le choix risque de ne pas être vaste…

Néanmoins, il faut reconnaître que ce mode de construction peut être synonyme de qualité. La préparation en atelier doit normalement limiter les aléas liés à l’organisation entre les différents intervenants sur le chantier, et donc les malfaçons. La bonne conduite du projet n’est pas non plus dépendante de la météo, comme le produit fini n’a pas à subir les éventuels dégâts inhérents à une exposition à l’eau ou au froid. Enfin, il est plus facile de réaliser les différentes étapes du suivi qualité (comme les tests d’étanchéité) en usine qu’à ciel ouvert.

Question livraison

Une maison en brique de 90 m2 par exemple, demande, en général, sept mois pour être construite. La météo, la coordination entre les différents corps de métier, ainsi que les indispensables temps de séchage, vont effectivement occasionner des pauses dans le planning.

La construction en usine et l’assemblage sur le chantier, sans oublier les finitions, n’exigent qu’un peu plus de quatre mois. Moins de sous-traitants, moins d’exposition aux caprices du temps, donc moins d’aléas : ce sont des mois de gagné.

Pour autant, il convient de rester prudent : opter pour le préfabriqué n’est pas sans danger et vous risquez de ne jamais voir votre maison terminée.

La faillite est en effet courante chez les constructeurs de ce type, plus que chez les « traditionnels ». Cela s’explique par les charges qui ne sont pas les mêmes chez les uns et chez les autres. Un professionnel de la brique sollicitera des sous-traitants, pour des interventions ponctuelles sur le chantier, qui ne seront réglées qu’après coup. Le constructeur de maison préfabriquée aura quant à lui, des charges fixes plus importantes : il est évidemment tenu de verser un salaire chaque mois à ses employés en usine.

Par ailleurs, l’outil de fabrication est un investissement que la plupart ne réussit pas à supporter sur le long terme. Certains essaient de compenser en vendant beaucoup de maisons grâce à une marge réduite mais cela peut ne pas être suffisant.

Vous pouvez aussi avoir à faire à des constructeurs dits traditionnels qui ont une gestion « maladroite » de leur entreprise : ne prenez pas de risque et pensez à privilégier les adhérents à la Fédération Française du Bâtiment, comme à exiger un Contrat de Construction de Maison Individuelle.

Penser à plus tard

maison confortable

L’avenir est à l’écologie et le bois semble s’y prêter. Matériau naturel, issu de ressources renouvelables, sa production a en plus nécessité peu d’énergie, et il absorbe le CO2 contenu dans l’air.

La brique et le parpaing ne sont pourtant pas en reste : préparés à partir de matériaux recyclables, ils sont produits localement (alors que le bois doit être importé en France), d’où un impact moindre au niveau dioxyde de carbone.

Ajoutez à cela que brique et parpaing sont plus efficaces pour limiter les ponts thermiques que le bois, et au bout du compte, votre maison traditionnelle sera plus intéressante d’un point de vue écologique que le préfabriqué.

Et il vaut mieux ! Car vous pourrez la garder plus longtemps, du fait du matériau de base, et même songer plus sereinement à sa revente !

Le préfabriqué a effectivement bien de plus de mal à se revendre : les acheteurs potentiels semblent se méfier, si bien qu’il perd facilement de sa valeur. Et il se pourrait même que la revente soit moins intéressante que dans le cas d’une maison traditionnelle, alors que le budget était plus élevé à l’achat.

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