Un marché encore en développement

En France, les maisons en bois représentent seulement 5 % des demandes de permis de construire. Bien qu’elles soient souvent perçues comme atypiques, ces constructions peinent encore à convaincre pleinement, malgré leurs atouts techniques et environnementaux.

Toutefois, face aux préoccupations croissantes liées à l’impact environnemental et au changement climatique, l’intérêt pour les matériaux durables comme le bois s’intensifie. Les professionnels du secteur y voient une opportunité de valoriser ce mode de construction écologique.


Le bois : un matériau durable et performant

  • Matériau renouvelable : Le bois est naturellement renouvelable et demande peu d’énergie pour être exploité et transformé. Comparé à des matériaux comme le béton ou l’acier, il présente un très faible impact environnemental.
  • Isolation et régulation thermique : Grâce à sa structure alvéolaire, le bois est un excellent isolant thermique et hygrométrique. Cependant, la réglementation thermique impose souvent l’ajout d’une isolation complémentaire.
  • Résistance mécanique : Avec son rapport poids/résistance remarquable, le bois est idéal pour les terrains faiblement porteurs ou les zones sismiques.
  • Durabilité : Lorsqu’il est bien traité et protégé de l’humidité, le bois peut durer des décennies tout en résistant aux insectes et aux champignons.

Les avantages environnementaux

  1. Puits de carbone : Le bois stocke naturellement du CO₂ tout au long de son cycle de vie, contribuant ainsi à réduire l’effet de serre.
  2. Faible coût énergétique : Sa production et sa transformation nécessitent beaucoup moins d’énergie que les matériaux classiques.
  3. Valorisation en fin de vie : Le bois peut être recyclé ou utilisé comme source d’énergie.

Des défis à relever

  • Conformité aux normes : La réglementation thermique française, bien qu’en faveur de la performance énergétique, impose des exigences strictes. Les constructions en bois doivent intégrer des solutions comme l’isolation par l’extérieur ou les structures hybrides.
  • Perception du public : Les idées reçues sur le bois, perçu tantôt comme rustique, tantôt comme fragile, freinent parfois son adoption.
  • Prix : aujourd’hui une maison à ossature bois coute facilement 20% de plus qu’une construction en matériaux traditionnels ( parpaing/brique)
  • Disponibilité : toutes les essences de bois ne peuvent être utilisés pour la construction et la production française de bois dédié est assez faible. Certaines maisons sont ainsi construites avec du bois importé des pays nordiques ! Une aberration écologique.

Une place croissante dans l’éco-construction

Pour tirer pleinement parti des maisons en bois, il est crucial d’intégrer leur construction dans une démarche globale d’éco-conception, prenant en compte :

  • L’orientation et l’implantation du bâtiment ;
  • Les matériaux complémentaires (isolants naturels, finitions écologiques) ;
  • Des équipements performants (chauffage, gestion de l’eau, etc.).
  • Un traitement du bois adapté pour limiter son entretienn.

Conclusion

Les maisons en bois incarnent une alternative durable et moderne pour répondre aux enjeux climatiques et énergétiques. Leur adoption repose toutefois sur une meilleure sensibilisation du public et surtout une baisse de prix, qui ne pourra se faire qu’avec un accroissement de la production locale de bois spécifiques.

Alliant tradition et innovation, les maisons bois pourraient devenir un pilier central de l’éco-construction de demain.

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