Construction et zones sismiques : attention aux surcoûts !

La France comprend 5 zones sismiques dont les niveaux vont du 1 (faible sismicité) à 5 (forte sismicité).  Ces zones ont un impact sur la construction tant au niveau de la structure que de son coût.

Les zones les plus exposées au risque de séisme :

Les zones les plus exposées au séisme sont les Pyrénées, la côte d’Azur et les Alpes. Celles qui enregistrent le plus faible taux de sismicité concernent pour leur part la région centre, l’Aquitaine ainsi que la région parisienne.

Il faut savoir que 25% des communes sont touchées par des lois règlementaires parasismiques dans le cas de l’édification de maisons individuelles.

Découvrez la carte de zonage sismique de la France (plan séisme) à jour :

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante (articles R.563-1 à R.563-8 du code de l’environnement, modifiés par le décret numéro 2010-1254 du 22 octobre 2010, et article D.563-8-1 du code de l’environnement, créé par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010) :

  • une zone de sismicité 1 (très faible) où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les ouvrages « à risque normal »,
  • quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux bâtiments et ponts « à risque normal ».

 

Répercutions de la zone séisme sur la construction :

Dans les zones régulièrement touchées par les séismes, il est crucial que les constructions puissent répondre à certaines contraintes dont voici quelques-unes :

  • l’adaptation au type de sol ;
  • La réduction des effets de torsion ;
  • Une structure de construction renforcée ;
  • L’amortissement des efforts sismiques ;
  •  Un bâtiment érigé selon une forme spécifique.

Ainsi, concernant les fondations, en zone non sismique, elle sont sur semelles filantes superficielles (tranchées remplies de gros béton avec un chainage standard de 4 aciers Ø8mm* filants assemblés sur des cadres en Ø6mm), alors qu’en zone sismique les aciers filants des chainages dans ces fondations doivent être plus importants (en zone sismique IA 6 Ø 8, IB 6 Ø 10, II 6 Ø 12).

Au niveau des chainages horizontaux, en zone non sismique, les bâtiments doivent être ceinturés au droit des dalles ou tête des murs à chaque niveau, à l’aide de chainages horizontaux constitués de 2 ou 3 aciers Ø8mm dans des agglos spéciaux avec des alvéoles.cDans les zones sismiques, Le chainage rampant reste de même nature tout comme le principe de chainage horizontal rmais les aciers qui les constituent sont plus importants et ils sont montés sur des cadres espacés de 20 ou 25 cm

Des raidisseurs spécifiques doivent également être mis en place dans chaque angle de mur des bâtiments, ainsi qu’à chaque about de mur, afin de parfaire la ceinture périphérique constituée par les chainages horizontaux et afin d’empêcher le soulèvement des dalles. ( en zone sismique, les aciers qui les constituent sont plus importants et ils sont montés sur des cadres espacés de 20 ou 25 cm).

Surcoût :

Cela va sans dire que ces impératifs représentent un budget conséquent.  En comparaison avec une zone qui n’est pas à risque, le surcout pour la construction peut en effet s’élever de 5 % à près de 35% du prix de la maison. Cela dépendra majoritairement de la forme de la construction, de son altitude et de la nature du terrain sur lequel sera construit le bâtiment…

Et comme toute zone géographique commence quelque part, il peut arriver des situations incongrues ou un terrain n’impose aucun surcout de construction alors que celui d’à coté sera soumis à des exigences différentes ! A vérifier donc !

> Plus de renseignements sur le site gouvernemental : Plan Seisme

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