La première réglementation thermique date de 1974 (avec application en 1975), suite au choc pétrolier et à la prise de conscience de la nécessité d’économiser l’énergie. Elle s’appliquait aux bâtiments neufs d’habitation. Puis vinrent les RT 1988, 2000, 2005 et maintenant 2012, suite au Grenelle de l’environne- ment. Par rapport à la RT 2005, la RT 2012 comporte des exigences de résultats, visant à diviser par trois la consommation énergétique moyenne des bâtiments. Elle a pour objectif de généraliser les bâtiments basse consommation. Elle s’applique à l’ensemble des bâtiments dont le permis de construire a été déposé après le 1°’ janvier 2013 (à l’exception de quelques cas particuliers comme les bâtiments agricoles, les bâtiments provisoires de moins de deux ans, les bâtiments situés dans les DOM…).

Les caractéristiques de la nouvelle réglementation thermique :

La RT 2012 peut se résumer en trois points clés, trois exigences de résultat :

  • Le besoin bioclimatique
  • le Coefficient d’énergie Primaire
  • La Température intérieur de consigne

1/ Le Bbio ou besoin bioclimatique

Il correspond à l’efficacité énergétique du bâtiment indépendamment des équipements installés. Il est quantifié en nombre de points. Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet de tenir compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions.

Le Bbio prend en compte les éléments suivants.
– L’orientation bioclimatique du projet et la forme générale du bâti.

– L’isolation thermique de l’enveloppe et les ponts thermiques.

Il s’agit là d’un chapitre important de la RT 2012 ; ces éléments doivent être pris en compte à la conception du projet et sont soumis à une mise en œuvre rigou- reuse. Les ponts thermiques importants sont à l’ori- gine de gaspillages énergétiques non négligeables, et incompatibles avec les objectifs de la RT 2012.

La perméabilité à l’air

La RT 2012 impose aux constructions neuves d’avoir une perméabilité à l’air inférieure à o,6 m3 / h.m2 (ou 1 m3 / h.m2 pour les logements collectifs). L’étanchéité à l’air doit être confirmée en fin de chantier par un professionnel indépendant et faire l’objet d’un rap- port d’infiltrométrie. La perméabilité à l’air entre dans le calcul du Cep et, lorsqu’elle est inférieure au taux imposé, on obtient un gain sur le Cep.

L’éclairage naturel

La surface totale des baies et portes d’entrée doit être supérieure ou égale à 1/ 6° de la surface habitable, le but étant de bénéficier au maximum de la lumière naturelle et de limiter les besoins en éclairages artifi- ciels. Pour les vitrages, on parlera de transmission lumineuse, ou de transmission solaire pour exprimer l’apport en énergie solaire.

Ce coefficient remplace le Ubat (coefficient de transmission surfacique moyenne de l’enveloppe) présent dans la RT 2 0 0 5 et qui prenait en compte uniquement le niveau d’isolation du bâti.

2/ Le CEP : consommation d’énergie primaire du bâtiment

Cette exigence de consommation se limite à 50 kWhep/(m • an), valeur modulable selon les zones géogra phiques, l’alti- tude, la surface moyenne des logements, l’usage du bâtiment

.il et les émissions de gaz à effet

. . de serre des énergies utilisées (pour les énergies bois et réseaux de chaleur). Une

fois modulée, on l’appellera Cepmax.
Les éléments composant le Cep sont les suivants.

Le chauffage et l’eau chaude sanitaire

La priorité est clairement donnée aux énergies renou- velables et aux appareils de production de chauffage et d’eau chaude sanitaire à haut rendement.

Le refroidissement (éventuel)

L’éclairage

Les produits actuellement disponibles permettent de limiter les consommations liées à ce poste (avancées technologiques et domotiques), mais leurs calculs restent forfaitaires.

Les auxiliaires (pompes et moteurs de ventilation)

L’exigence de consommation porte sur deux usages supplémentaires par rapport à la RT 2005.

En clair, la RT 2012 impose le recours à des équipe- ments énergétiques performants à haut rendement.

3/ La Tic (température intérieure conventionnelle)

Cette notion vise un confort d’été dans les bâtiments non climatisés. Il s’agit d’une notion importante, prise en compte pour la première fois dans une réglemen- tation th ermique.

Cette exigence constitue une mesure importante de limitation de développement de la climatisation. La Tic du bâtiment doit être inférieure à une valeur de référence Ticref, modulable selon la catégorie du bâtiment, en fonction du type d’occupation et de la localisation (zone climatique, altitude, zone de bruit). Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de cinq jours très chauds d’été, n’excède pas un seuil défini. La maîtrise de la Tic passe par la mise en place de protections solaires adéquates (débord de toit, brise-soleil…), ainsi que par un travail sur l’inertie du bâtiment.

Dorénavant, tous ces critères sont obligatoires pour la construction d’un bâtiment neuf (sauf cas particu- liers) et amènent à la réalisation d’attestations et de récapitulatifs, prouvant leur bonne prise en compte.

es démarches à suivre

Pour résumer le parcours à suivre lors de la construction d’une maison, voici en quelques points les démarches à réaliser.

1 . Acquisition du terrain.

2. Conception bioclimatique du projet, volume et choix des matériaux

       3. Dépôt du permis de construire et fourniture d’un récapitulatif standardisé d’étude thermique simplifié, transmis par un bureau d’étude thermique.

  1. Mise en œuvre dans les règles de l’art.
  2. Test de perméabilité à l’air à effectuer (infiltrométrie) .

La société mesurant la perméabilité à l’air du bâtiment doit être indépendante du bureau d’étude thermique et certifiée Qualibat « Mesureur 8711 ».

6. Résultat de l’étude thermique à faire établir par un bureau d’étude spécialisé.
7. Attestation à fournir à l’achèvement des travaux, avec l’ensemble des résultats des études propres au projet. Ce document doit être établi par l’un des quatre profes- sionnels suivants : architecte, diagnostiqueur pour la maison, bureau de contrôle, organisme de certification si le bâti fait l’objet d’un certificat. Cette attestation per- mettra de s’assurer de la prise en compte de la régle- mentation thermique en vérifiant les trois exigences de résultat de la RT 2012, ainsi que de la cohérence entre l’étude thermique conduite et le bâtiment construit, en vérifiant certains points clés par un contrôle visuel sur site ou par un contrôle de documents.

La RT 2012 nécessite, plus que jamais, une concertation entre tous les intervenants du chantier.

On aboutit à des « absurdités » :
• la RT 2 0 1 2 n’est pas adaptée aux
sions, ce qui freine énormément le marché (ou alors certains construisent, mais sans respecter cette fa- meuse RT 2012) ;
• il faut un système de chauffage régulé, excluant généralement les poêles à bûches ; cependant, on constate que bon nombre de constructions d’une sur- face plus importante ne possèdent que ce système de chauffage et ont du confort et un fonctionnement très agréable ;
• elle oblige à créer 1/ 6• de surface vitrée par rapport à l’ensemble de la construction, sans pousser à une orientation raisonnée des ouvertures ;
• une protection solaire est imposée pour les parties nuit, mais pas pour les ouvertures orientées plein sud ou plein ouest ;
• un système à énergie renouvelable est également obligatoire…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *